La diversité des rêves

Comment définir les rêves ? Tellement ils apparaissent mystérieux et propres à chacun. Les rêves sont multidimensionnels. Ils sont à la fois à la croisée des domaines psychologiques, scientifiques et spirituels. Ils diffèrent d’une personne à une autre, selon le pays où l’on habite, nos croyances, notre chemin de vie, nos handicaps, notre âge…

Allons à la rencontre de ces différences et de ces rêves qui nous rendent uniques. C’est notamment le psychologue Tobie Nathan qui exprime que l’une des fonctions du rêve est de « restaurer la personne dans sa singularité ». Le rêve serait tel un miroir de ce que nous sommes, de ce que nous refutons de voir, de nos désirs, peurs, préoccupations et aspirations, mais aussi un reflet de la société dans laquelle nous sommes. 

 

Le rêve selon… notre lieu

Le rêve est influencé selon le pays où l’on habite, notre culture, nos traditions

Par exemple, les rêves d’agressions sont plus élevés chez les hommes américains que les suisses (où la délinquance est beaucoup plus faible), les rêves de démembrement plus nombreux chez les chamanes qu’en terre occidentale…

L’intérêt même des rêves est différent d’un pays, tribu, personne à une autre. Par exemple, les Achuar en Amazonie prennent collectivement les décisions en fonction de leurs rêves, en France, l’intérêt pour le sommeil et les rêves est comme placé aux oubliettes !

NOTRE ÂGE

L’enfant au début de sa vie a peur de l’inconnu, de l’abandon et les matérialise avec de nombreux cauchemars, sauf s’il les affronte et les surmonte. En grandissant, d’autres images s’ajoutent, liées à la peur du rejet, du jugement (par ex : examens, nudité…). En approchant la maturité, les préoccupations tournent autour de la vie professionnelle et sociale. Lors de la vieillesse, des rêves de préparation à la mort apparaissent avec de fortes symboliques (portes, escaliers, personnes décédées…)

NOTRE MODE DE VIE

Selon nos activités, un.e pilote volera plus dans ses rêves, un.e infirmier verra plus de seringues, un moine rêve plus fréquemment de prier. Notre mode de vie. Par exemple des personnes détenues, peuvent avoir beaucoup de rêves compensateurs pour équilibrer un manque de liberté, d’amour et de sexe etc.

Selon nos handicaps ou intérêts que nous accordons à nos 5 sens. Par exemple, des personnes ayant des cécités, surdi-mutité ou paraplégie, ne le sont plus en rêve. Quasiment toutes les personnes paraplégiques marchent en rêve, même ceux qui n’ont jamais marché. Les personnes malentendantes, font des allusions claires au fait d’entendre, de parler et chanter. Les personnes non-voyantes, ont plus de sensations tactiles, gustatives, olfactives, sonores, d’émotions dans leurs rêves, mais leur récit comporte aussi des images. Cela reste à nuancer, en fonction de l’âge auquel on aurait perdu la vue ou si cela est de naissance.

NOTRE GENRE

et nos orientations sexuelles. Des études montrent que certains thèmes varient, comme par exemple pour l’agressivité qui se déclinerait plus sur un mode d’agression physique chez les hommes et de rejet social chez les femmes.

Et pourtant, parmi toutes ces différences, il y a des caractéristiques communes aux rêves (les types de rêves, leurs fonctions pour notre bien-être psychique…). Je ne pourrais pas toutes vous les citer, comme cet article est une ode à la différence !

CRÉÉ TA PROPRE DÉFINITION

Est-ce que chacun.e n’aurait pas ainsi sa propre définition du rêve ?

Sa complexité et son mystère, fait que chacun.e a sa propre croyance sur les rêves, et c’est ce qui fait aussi toute sa beauté. Le rêve est pour moi, ma source de réponses, de créativité, de bien-être, d’équilibre, de spiritualité, d’exploration… Mon guide nocturne. Et pour vous, ce serait quoi ?

 

 SE RESSOURCER !

  • Quelques idées d’auteurs en lien avec l’article : Isabelle arnulf, Nicole Gratton, Jacques Montangero, Tobie Nathan, Patrick Lemoine
Praticienne en rêves
Thérapeute psycho-émotionnel

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